Cette journée (voir programme) visait à rassembler les différents groupes de la communauté française travaillant sur le cycle de vie des systèmes convectifs sous les Tropiques. L’objectif était de faire un tour d’horizon des différentes approches, de dégager des synergies entre travaux et d’identifier les besoins pour améliorer la compréhension et la représentation dans les modèles de ce cycle de vie.
Quelques éléments du contexte national et international ont été rappelés par R. Roca.
Au niveau de national le projet du GDR Megha-Tropiques a été examiné favorablement par la section 19 à la session de printemps. L’étape est donc maintenant à l’officialisation de cette structure par la signature du CNRS et la finalisation du financement de son fonctionnement.
Au niveau international il y aura certainement un session dédiée au cycle de vies des systèmes convectifs lors de la prochaine assemblée générale GEWEX à La Haye en juillet 2014.
Un certain nombre de travaux en cours sur le thèmes du cycle de vie ont ensuite été présentés montrant la diversité et la complémentarité des différentes approches entre les différents types d’observations ou observations et modélisation à différentes échelles.
Une discussion a ensuite eu lieu entre les différentes personnes présentes.
En ce qui concerne la représentation du cycle de vie des systèmes convectifs dans les modèles de circulation générale des besoins clairs de documentation apparaissent du coté du déclenchement, de la compréhension de la trajectoire et de la quantification de l’impact du système sur son environnement (en terme de chaleur notamment).
Il existe a priori dans la communauté un certain nombre d’outils et de jeux de données qui pourraient être utilisés : en particulier les profils de chaleur restitués à partir des mesures satellites, une climatologie des déclenchements des systèmes convectifs à partir des satellites géostationnaires (date et heure de naissance pour 25 ans de METEOSAT et 12 ans sur l’océan indien), des simulations numériques à moyenne échelle pour déterminer la vitesse de propagation des éléments convectifs à l’intérieur des amas nuageux (seuillage sur les températures de brillance simulées par le modèle)…
Le problème de la dissipation des systèmes convectifs et des résidus de la convection : enclumes cirriformes reste entier pour les modèles de climat.
Le cas des courants de densité a également été abordé. Il existe maintenant une paramétrisation de ces phénomènes implémentée dans le modèle de climat de l’IPSL. Il apparaît qu’une observation récurrente de ces phénomènes serait nécessaire (possibilité par satellite ?) afin de mieux évaluer leur représentation. Cependant notre capacité à les observer reste discutable.
La façon dont les différents jeux de données disponibles : campagnes de terrain aéroportées ou sol, télédétection pourraient être utilisés en synergie a été discutée. Il apparaît que les algorithmes de tracking de systèmes convectifs à partir d’images des satellites géostationnaires sont des cadres de travail intéressants permettant de re-situer une observation terrain ou satellite défilant par rapport au cycle de vie, les mesures in-situ apportant une documentation détaillée sur une phase donnée et une région particulière du système. Cette stratégie permet également d’agréger ensuite des informations complémentaires issues d’autres satellites, analyses, etc…
La relocalisation des jeux de données « campagnes » (mesures in-situ, classifications des hydrométéores issues de la mesure polarimétrique des radars sols) reste encore à effectuer dans ce contexte et la disponibilité des jeux de données et/ou les moyens humains pour effectuer cette tâche ne sont pas clairement identifiés. Cependant la mise à disposition des jeux de données des campagnes récentes (Niamey 2010 et CINDY-DYNAMO en particulier) et des produits élaborés à partir de ces mesures sur une base accessible à tous serait un plus et faciliterait leur inter-comparaison.
La possibilité d’une réunion ultérieure a également été discutée. Il se dégage un consensus sur une réunion thématique « Cycle de vie des systèmes convectifs » au moins annuelle qui serait complémentaire à la réunion pléinière du GDR Megha-Tropiques.